jeudi 31 mai 2012

Me Véronique Robert– Une vraie de vrai battante

Je reproduis ici avec l’aimable permission de son auteur Me Véronique Robert, un texte fondamental, un texte coup de poing, un superbe texte,  publié ici dans le Voir.ca qui fera époque et qui aura des répercussions pour très longtemps.

Merci Véro Clignement d'œil 

 

Marche silencieuse de juristes – Post Mortem

30 mai 2012 10h57 · Véronique Robert

«Un avocat qui critique un juge ou le système judiciaire n’est pas automatiquement passible d’une réprimande. Comme nous en avons discuté, une telle critique, même exprimée sans ménagement, peut être constructive.»
(…)
«On ne peut s’attendre à ce que les avocats se comportent comme des eunuques de la parole. Ils ont non seulement le droit d’exprimer leurs opinions librement, mais possiblement le devoir de le faire»

Cour suprême du Canada, mars 2012, Doré c.  Barreau du Québec.

On me demande pourquoi je ne blogue plus.

C’est simple, je ne blogue plus parce que le climat est tel que j’ai peur qu’un étudiant en arts  lise dans mes propos une incitation à ne pas respecter les injonctions des tribunaux et que sa détermination soit telle qu’il prenne un avocat pour me poursuivre.

C’est simple, je ne blogue plus parce que le ministère de l’Éducation, dans un Communiqué anachronique nous ramenant en EX-URSS, exige de ses employés qu’ils ne portent le carré rouge ni dans le cadre de leurs fonctions, ni dans leur vie personnelle.

C’est simple, je ne blogue plus parce que le climat est tel que j’ai peur que mes consœurs, mes confrères et moi-même soyons réprimandés au moindre mot interprété trop largement, ou trop strictement, c’est selon. Réprimandés par notre employeur, ou par notre ordre professionnel.

J’allais expliquer pourquoi je ne blogue plus, depuis l’adoption de la Loi 78, quand j’ai appris que le ministre des Transports Pierre Moreau réclamait une sanction contre un avocat employé de la SAAQ pour avoir participé, avec d’autres, à l’organisation de la marche des «Juristes opposés à la Loi 78».

Dans la foulée de cette annonce, le ministre Bachand a même fait planer la peur de réprimande chez tous les avocats de la fonction publique qui auraient marché silencieusement en guise de protestation à la Loi.

Et c’en était assez pour que les médias sociaux se déchainent, amalgamant juristes non-avocats et membres en règle du Barreau, avocats salariés de la fonction publique et travailleurs autonomes, devoir de réserve (des avocats) et devoir d’impartialité (des juges), Loi sur la Fonction publique et Code de déontologie des avocats.

Heureusement, je n’ai pas entendu le Barreau rappeler ses membres à l’ordre après cette procession de foi des juristes togés.

Déontologie des avocats

L’avocat doit agir avec dignité, intégrité, honneur, respect, modération et courtoisie.

Le Code de déontologie des avocats exige que les disciples de Thémis soutiennent l’autorité des tribunaux. En ce sens, il devient effectivement difficile, pour un avocat, de déplorer non pas tant le recours aux injonctions pour contrecarrer les votes de grèves démocratiques, mais les jugements rendus dans ces affaires d’injonctions. L’avocat qui doit soutenir l’autorité des tribunaux ne peut pas, publiquement, se montrer insatisfaits de ces décisions. Il peut tout au plus les porter en appel.

Le Code de déontologie des avocats exige aussi que les disciples de Thémis soutiennent le respect de la Loi. Ainsi, l’avocat «ne doit pas prononcer des paroles ou publier des écrits contraires aux lois, ni inciter quiconque à y porter atteinte».

Mais attention, si l’avocat doit soutenir le respect de la Loi, il peut « pour des raisons et par des moyens légitimes, critiquer toute disposition de la loi, en contester l’application ou requérir qu’elle soit abrogée ou modifiée.»

Quels sont donc ces moyens légitimes? Si seul le recours aux tribunaux est un moyen légitime, une marche de protestation ne le serait pas et tous les avocats présents pourraient être sanctionnés par le Barreau. La prise de parole publique serait toujours proscrite, hors de l’enceinte du tribunal.

Mais ce n’est pas le cas. Si l’avocat doit soutenir l’autorité des tribunaux, il a quand même le droit d’avoir une opinion sur une Loi adoptée par le Parlement ou par l’Assemblée nationale. Un exemple récent: Maitre Jean-Marc Fournier, ministre de la Justice et avocat, s’est publiquement opposé à la Loi C-10 modifiant le Code criminel. Il l’a fait avec respect et courtoisie, pour des raisons et par des moyens légitimes.

Les avocats ont le droit de s’opposer à une loi. Je n’ai pas dit d’appeler au non respect de cette loi (Le juriste non avocat et non employé de la fonction pourrait le faire par contre, au même titre qu’un sociologue ou un politologue). Ils ont le droit de contester la légitimité d’une loi, sa constitutionnalité, et pas seulement devant le tribunal. Une telle règle impliquerait qu’aucun avocat n’est en droit de croire en sa cause et de le dire.

Si les avocats qui contestent la Loi 78 devant la Cour supérieure croient en leur dossier dans une perspective légale, ils ont aussi le droit d‘y croire dans une perspective idéologique, ou politique, et ils ont le droit de le dire. Toujours avec modération et courtoisie. Ils ont le droit de le dire dans l’enceinte du Tribunal, et ils ont le droit de le dire une émission d’information, dans la rue, ou ailleurs.

Et c’est la même chose pour leurs consœurs et leurs confrères: Ils ont le droit d’être en désaccord avec la hausse des frais de scolarité, comme ils ont le droit de prendre la rue pour une marche digne, honorable, respectueuse, modérée et courtoise afin de marquer leur désaccord avec la Loi spéciale.

Le devoir de réserve

Les avocats ne sont pas juges. Ils n’ont aucun devoir de neutralité et d’impartialité. Ils ont un devoir de réserve. Qu’est-ce que la réserve? C’est d’être timide, parcimonieux, c’est de faire preuve de discernement. Une avocate qui, par exemple, serait procureure de la Couronne dans une Cour municipale où elle aura à gérer des centaines de contraventions émises en vertu de la Loi 78 n’aurait pas pu, selon moi, marcher en guise de protestation contre cette Loi. Elle aurait alors manqué à son devoir de réserve, manqué de discernement, et se serait placée en conflit d’intérêt.

Je ne connais pas tous les avocats qui étaient présents à cette marche; J’y ai vu des civilistes, des criminalistes, j’y ai vu deux procureures de la Couronne (mais pas de la Couronne municipale), j’y ai vu des syndicalistes, des avocats permanents de l’aide juridique, des constitutionnalistes.  J’y ai vu de nombreux avocats de pratique privée.

Aucun, selon moi, n’a enfreint son Code de déontologie et aucun n’a manqué à son devoir de réserve et de dignité envers la profession.

Photo: Mario Jean

Opinion de juristes ou opinion citoyenne?

Togés dans la rue, on est des avocats avant d’être des citoyens.

On ne peut pas prétendre, nous, marcheurs opposés à la Loi 78, que la marche en est une d’opinion personnelle et non juridique. Pourquoi? Parce que la marche était nommément un regroupement de juristes et parce que nous étions nombreux à porter la toge.

Lorsqu’on s’affiche et qu’on s’affirme togés, on le fait à titre d’avocat, ou de juristes. C’est dire que personne ne pourrait plaider qu’il était là comme simple citoyen puisque toute cette marche, avec la symbolique de la toge, était liée à la profession. Je pense que la jurisprudence de Comité de discipline du Barreau est claire là-dessus. De savoir si un acte dérogatoire est lié à la profession est affaire de contexte, mais ici, le contexte était ostensiblement liée à la profession.

Ce qui ne veut pas dire qu’on a enfreint notre Code de déontologie.  On ne l’a pas fait.

Les sanctions commandées par le ministre des transports

L’avocat de la fonction publique qui marche en opposition à une Loi qui d’aucune manière ne concerne son ministère et ses fonctions ne contrevient pas à son Code de déontologie. Et je refuse de croire que la Loi sur la fonction publique brime l’opinion et l’expression de ses salariés, qu’ils soient juristes ou non.

Aucune pancarte dans cette manif n’a pointé une appartenance à un ministère, aucune pancarte «SAAQ», «Commission des droits de la personne» ou «Régie des alcools des courses et des jeux».

Qu’ils soient juristes ou avocats, les employés de l’État ont le droit de penser, de dire, de marcher et de se rassembler. À titre de citoyens, à titre de juristes et à titre d’avocats.

Et ils l’ont fait avec dignité, intégrité, honneur, respect, modération et courtoisie.

S’ils étaient réprimandés, ou sanctionnés, décision qui serait pour ma part non seulement arbitraire mais totalitaire, on devrait assister à une nouvelle ronde de litiges devant les tribunaux.

Je m’insurge contre les propos du ministre Moreau et contre ses intentions à l’égard de son employé.  Je m’insurge à titre de citoyenne, et à titre de juriste et d’avocate.

Et je remercie bien bas, et chaleureusement,  les organisateurs de cette belle marche silencieuse, digne, intègre, honorable, respectueuse, modérée et courtoise.  (Article 2.00.01 du Code de déontologie des avocats du Québec).

Merci au Professeur Christian Brunelle, de l’Université Laval, de m’avoir rappelé l’arrêt Doré c. Barreau du Québec.

 

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No de billet: 991-21-50-13-1

lundi 14 mai 2012

Le vrai ennemi du fascisme: les Marchés financiers mondiaux???

Je reproduis un excellent papi-el du blogue de ZébuZZéo

Il s’applique directement à la France mais…est exportable pour l’ensemble de la planète…qui est contrôlé par un gouvernement mondial parallèle institutionnalisé par les marchés financiers mondiaux et le complexe militaro industriel américain.

 
Sale temps pour la finance

Le silence des marchés financiers pendant la période électorale était assourdissant et nous savions que dès le lendemain de l'élection ils reviendraient taper à la porte.

Nous y sommes et c'est là où on va savoir si on a un commandant de Pédalo ou un capitaine de cuirassé, prêt à se confronter aux prédateurs de la société.


L'enjeu des Législatives est bien là. Qui peut le plus redonner de la puissance à la politique sur la finance. Choisissons "l'Humain d'abord".
Les discours des politiques (De tous bords) n'engagent que ceux qui les écoutent.


Nous avons à faire a des économistes de pacotille, qui répètent en boucle des idéologies fumeuses. Dépenser l'argent que l'on n'a pas depuis plus de 30 ans ne peut perdurer. Il serait grand temps de mettre un terme aux délocalisations et de réindustrialiser de manière à apporter de la valeur ajoutée au travail, ce qui donnerait une bouffée d’oxygène à l’économie.
Bref de ramener en France le travail !


Comme le souligne le prix Nobel Krugmann : " il était temps que les peuples d'Europe commencent à se révolter..."


En effet, la dictature de la cléricature financière est insupportable et injustifiable.

La commission européenne à la mémoire courte : ces gens-là ne voient aucun inconvénient à jeter les populations des pays européens dans une catastrophe analogue à celle de la 2e guerre mondiale...au nom d'un dogme.


L'excessif idéologique -en l'occurrence libérale - est regrettable, sa répétition est pathologique !


Le diktat de la finance, des banques, boursiers, etc.… qui font de l'argent pour l’argent est à son apogée de bêtise.


Le retentissant scandale de JPMorgan Chase relance le débat sur l'attrait des banquiers d'affaires pour la prise de risque inconsidérée et sur les moyens de juguler cette propension.


La viabilité de la banque ne parait pas menacée, mais le comportement de ses dirigeants rappelle à s'y méprendre celui de leurs prédécesseurs, en 2008. Les produits financiers sont du même type. Aussi longtemps que possible, les banquiers - le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, en tête - ont nié tout problème.


Il faut briser le cercle des banquiers qui s'engagent dans des activités à risque, se font renflouer par le contribuable et utilisent ensuite leur armée de lobbyistes pour freiner la régulation», a dit Elizabeth Warren, actuellement en lice pour un poste de sénatrice.


Combattre la finance ? ça tombe bien on vient d'en élire un chez nous !

No de billet: 771-21-50-41-1

jeudi 10 mai 2012

La neutralité des médias sociaux impossible???

Voici mon commentaire que j’ai fait à un billet de la revue l’ACTUALITÉ  Les médias sociaux ne sont pas l'opinion publique

Sur le fond je suis entièrement d'accord avec votre propos. Toutefois si les médias sociaux ne sont pas l'opinion publique, les médias traditionnelles le sont encore moins.

Les analystes télé ou radio sur différents sujets sont avant tout des vendeurs...des vendeurs, des spinners et des gens qui ont comme fonction d'essayer d'influencer l'opinion publique. Eux non plus ne sont pas l’opinion publique.

Quand on entend des Jean Lapierre spinner que l'offre du gouvernement du PLQ dans le conflit étudiant est une entente gagnante-gagnante...ayoye...Quand on entend Liza Frulla radoté le point de vue du PLQ et du PLC...ayoye l'opinion publique neutre....


Je crois que les médias sociaux sont une force grandissante et bénéfique pour la démocratie en générale...les médias sociaux seront dans l’avenir un outil de communication hyper puissante qui va favoriser la mobilisation du peuple à la chose publique. Les médias sociaux vont redonner le pouvoir aux personnes qui doivent absolument l’avoir….je parle du peuple….J’appelle ca la E-Démocratie. (
voir ici  ) Les médias sociaux et internet vont révolutionner l’interaction entre les personnes et leur gouvernement. La neutralité des médias sociaux impossible??? Ma foi c’est tant mieux.

Voilà et vlan dans les dents…

No de billet: 951-21-50-01-1

mercredi 9 mai 2012

L’Islande….un exemple à suivre ABSOLUMENT

Je reproduis un excellent billet publié sur: Médiapart

 

Après son refus de payer sa dette, l’Islande fera le triple de la croissance de l’UE en 2012

24 Janvier 2012 Par la garnie

23 janvier 2012 Posté par benji sous Argent et politique 12 commentaires

Je ne cesserai jamais de répéter que l’Islande est LE pays à prendre en exemple,même s’il est complètement ignoré des médias, s’il est loin ou quelle qu’en soit la raison pour ne pas en parler, c’est le pays à suivre! Payer pour les banques? Même pas en rêve, là bas ils ont été emprisonnés! Sauver les banques? Elles ont été nationalisées. Quand à la croissance actuelle, elle se porte au mieux.

Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et selon les prévisions de la Commission européenne, elle va faire le triple du taux de croissance attendu pour l’UE en 2012 (La croissance de l’UE est prévue à 0,5% en 2012 contre 1,5% en Islande). Pour 2013 la croissance devrait atteindre 2,7%, principalement à cause de la création d’emplois. L’Islande est le pays qui a nationalisé les banques privées et qui a emprisonné les banquiers responsables de la crise.L’Islande a été le seul pays européen qui a rejeté par un référendum citoyen le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers.

Pendant ce temps dans un pays comme l’Espagne, le ministre l’économie qui fut un grand responsable chez Lehman Brothers, a maquillé les soldes bancaires et a gonflé les résultats pour faire croire à une solvabilité du système financier résultant de la dérèglementation des marchés mais ce dernier a fini par s’effondrer.

Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing furent les banques nationalisées en 2008 pour éviter leur faillite et qui furent placées sous contrôle démocratique, plutôt que de profiter d’injections inconditionnelles de capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens. En juin dernier, l’une d’elle Landsbankinn, a annoncé son intention de rembourser les intérêts aux détenteurs d’hypothèques pour compenser les citoyens de payer leurs pertes.

La révolte pacifique a débuté en 2008, sans que celle-ci soit décrite dans les pages des grands médias européens, qui ont mentionné dans des notes en bas de page que ce pays était un dangereux exemple à suivre. À la fin de 2008, l’ensemble des dette de l’Islande égalait à 9 fois son PIB. La monnaie s’est effondrée et la Bourse a suspendu ses activités après une baisse de 76%.

Le pays a fait faillite et a ensuite reçu un prêt de 2 100 millions de dollars du FMI et 2 500 millions de dollars provenant des pays nordiques et de la Russie. Le FMI, comme d’habitude, a exigé, en échange des mesures « d’ajustement » soit des coupures dans les dépenses sociales qui ont provoqué la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées au début de 2009 dans lesquelles la gauche a remporté la majorité absolue et provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur, qui était traditionnellement la force dominante dans le pays, qui n’a conservé que 23,7% des voix.

Le Mouvement Gauche-Vert a gagné 21,7%, Alliance sociale-démocrate 29,8%, le Parti progressiste 14,8% et Mouvement des citoyens 7,2%.

Johanna Siguroardottir a été choisi pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates, et les écologistes de gauche. En 2010, on a mis sur pied une assemblée constituante de 25 membres, des « citoyens ordinaires » pour réformer la Constitution. Cette même année, le gouvernement a soumis à un référendum sur le paiement ou non de la dette contractée par les banques privées en faillite au Royaume-Uni et dans les Pays-Bas, mais 90% des gens ont refusé de payer.

Ses citoyens ont voté non à cause de l’effondrement de la Banque Icesave et les gouvernements de ces pays couvrent les dépôts à capitaux publics. Le FMI a gelé les prêts en espérant que l’Islande finirait par payer ses dettes illégitimes.

En septembre 2010, l’ancien Premier ministre Geir Haarde a été mis en procès pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol a également émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson. En avril 2011, les citoyens ont de nouveau dit non à un nouveau référendum sur le paiement de la dette.

Après cela, au mois de décembre la banque Landsbanki a décidé de retourner une partie de la dette. Le montant total des sommes versées par Landsbanki, selon Icenews à 350 milliards de couronnes, soit environ 33% de la dette totale. Pourtant, « les comptes Icesave ne représentent seulement 4% des obligations des institutions financières du pays, soit environ 4000 millions d’euros. 96% restant ne pouvait pas être renvoyé aux créanciers, car il était complètement impossible de le faire parce que le paiements d’intérêts chaque année aurait dépassé les revenus du pays.

Dans les mots de l’économiste Jon Danielsson : « Les (banques) ont accumulé une dette égale à plusieurs fois le PIB annuel. Il n’y a aucune possibilité que les citoyens puissent payer cette dette. »

Il y a quelques jours, les responsable de la Fiscalité en Islande ont inculpé deux officiers supérieurs des banques qui ont commis des fraudes au moyen de prêts non autorisés pendant les opérations qui ont conduit à son système financier à s’effondrer en 2008 : l’ancien PDG responsable de la faillite de Glitnir, Larus Welding et le responsables des finances de l’entreprise, Gudmundur Hjaltason. Ils auraient abusé de leur position pour fournir environ 102 millions d’euros sans la permission, sans garanties de la part des bénéficiaires et sans avoir consulté le département de gestion des risques.

Les agences de notation Moody, Standard & Poor et Fitch font pression pour punir l’endettement sans grand succès et toujours en essayant d’ignorer la reprise économique dans ce pays. Par ailleurs, en 2008, quelques mois avant l’effondrement de ses banques, le pays jouissait encore de la cote triple A donnée par ces mêmes organismes.

* Journaliste.  Www.contralatortura.cl Dispatch

No de billet: 151-21-50-90-1

mardi 8 mai 2012

Comprendre la dette publique (en quelques minutes)

Le piege à con de la dette publique...Il y a un débat tres intéressant ici
Une propôsition de solution: Il y a un mot qui va avec cette situation: CORRUPTION. Pourquoi les politiques ne changent ils pas le système en place???

 Parce que ils sont soudoyés pour le maintenir....De plus, les partis politiques sont pris en otage avec leur financement. 

Voilà à mon avis, les 2 éléments centraux du fait que le système ne change pas. Changeons le système te la structure du financement des partis politiques...et il y aura un très grand pas de fait...dans la bonne direction. 




No de billet: 741-21-50-80-1

vendredi 4 mai 2012

Le Dictat des marchés financiers contre la démocratie

Je reproduis un excellent papi-el de Zébuzzeo
La rigueur c'est maintenant ou la rupture avec la croissance à crédit

Cela fait déjà cinq ans que la crise de 2007 a entrainé l' économie française au bord du gouffre.
Notre pays n'a toujours pas renoué avec ses anciens niveaux de production.
La France n'a jamais été autant secouée économiquement depuis les années 1930. Le potentiel de croissance est évalué désormais à 1 % au maximum.
La production privée est en chute libre, l' investissement et l'innovation sont en retard, en clair : nos inventions vieillissent sans être renouvelées.
Elle court elle court la rumeur à Paris : les banques américaines auraient décidé de vendre en masse des obligations françaises dès le 7 mai prochain. Info ou intox ? ça changerait quoi ?
Des infos d'initiés venant de la sphère financière indiquent que des banques U.S s’apprêteraient à se débarrasser des obligations convertibles du Trésor français pour aggraver le spread (écart de taux) avec les bons du trésor de l' Allemagne.
Que faire si les places financières imposent aux Français une politique économique contre laquelle ils auront voté en mai 2012 ?
François Hollande élu Président avec un fort ralliement venant du Front de Gauche dont les idées proclamées sur les places publiques par son leader (JL Melenchon) sont assez éloignés des quatre volontés des spéculateurs. Le tangage sur le pédalo élyséen ne manquera pas de sel, avec, Jean-Luc Mélenchon appelant à l'expropriation (voire pire) des riches coupables de tout, et un ministre des finances tentant d'imposer "le paquet de mesures", le "mémorandum" de Bruxelles et de l' Eurogroupe.
Pendant ce temps là, les grèves se multiplieront et l'insécurité aura son excuse sociale pour proliférer.
La dette française devrait atteindre 90 % du PIB en 2012, niveau à la fois fatal et quasiment irréversible. Le service de la dette augmentant plus vite que la croissance économique.
La nation est en déliquescence et abandonne à son sort la jeunesse (20 % d'une tranche d'âge étant exclue tous les ans du système éducatif et professionnel). Quand aux "séniors" qui sont priés de cotiser 40 ans au moins, le monde du travail ne les emploie que de 25 à 50 ans dans le meilleur des cas...
La France devra emprunter 180 milliards d'euros en 2012 et 240 milliards en 2013 aux investisseurs internationaux.
Notre pays ne doit pas seulement payer les intérêts de sa dette, mais aussi rembourser les obligations arrivant à terme.
C'est le principe du sur-endettement on rembourse le capital  en le réempruntant, sinon c'est le défaut !
Ce tableau devra nécessairement amener le prochain président, qu'il le veuille ou pas, à procéder à des coupes douloureuses dans les dépenses publiques. On comprends mieux pourquoi François Hollande préfère s'allier avec EELV qu' avec JL Melenchon.


La rigueur est écologiquement compatible.

No de billet: 041-21-50-40-1